Nul n'a le monoplol quand il s'agit de tracer le destin commun
Disons-le d’emblée nul
n’a le monopole lorsqu’il s’agit de discuter pour tracer les lignes de notre destin commun.
Hier a été présentée l’acte
de naissance de la V République aux forces vives du gourma. Une mouture dont
les contours comme on le sait sont encore à l’état d’élaboration. Cependant, les
deux camps possibles sont quant à eux bien affirmé.
Il y a ceux qui
trouvent leur compte dans cette mouture soit par conviction ou par effet de
solidarité au porteur du projet ( à qui de droit). Ce ne sont pourtant pas ces
détails qui sont à retenir même s’ils conditionnent tout le reste. Car, cette
constitution comme sa sœur ainée risque de naitre au mauvais donnant ainsi raison au camp opposé. Ceux qui pensent l’ombre
du doute est permis voire la crainte qu’elle
est soit taillée sur mesure est légitime.
Par-dessus ces
polémiques politiciennes incurables comme le SIDA on peut s’engouffrer néanmoins
dans ses brèches. Nul n’ignore que les vrais enjeux de la V éme Republique est
de consolider la décentralisation. Celle-ci peine à décoller malgré tous les
louanges et vertus qu’on lui chante. Aussi, le souci d’approfondir ce processus
aurait été de consacrer le referendum local ou au moins permettre aux
populations locales de ne plus confier en totalité leur sort aux politiques. Retirer
ce droit de regard de la population entre deux séances électorales revient à
promouvoir ce que le Pr. Mamadi Sawadogo
désigne comme la « démocratie institutionnelle ».
A cet égard, une telle
vision ne fournit pas la preuve qu’on a tiré leçon des carences du passé. Un
fait mérite de s’y attardé pour démontrer l’intérêt de se départir un tant soit
peu de la démocratie institutionnelle. Prenons l’installation des mines d’or tous
azimuts, seul le gouvernement et dans la moindre mesure son allié local (le
conseil municipal) décide de tout (qui doit déguerpir, où réinstaller les
populations concernées, quoi leur donner comme vivres ? etc. ). Or, ailleurs
en Amerique latine, notamment à Tambogrande ou Esquel (nous sommes au Perou et en Argentine ) les
populations n’ayant pas été convaincu de la plus-value d’une mine elles ont pu
par une consultations locales ramener le gouvernement péruvien à la raison.
Contrairement à ce qu’on pensait du côté du gouvernement le projet du cas illustré
dont les installations étaient basées dans une agglomération était plus destructeur
en comparaison des miettes qu’elles rapporteraient à l’économie de l’ensemble
du pays. Après coup, la question qu’on ne s’est jamais posé est la suivante ,
faut -il exploiter tout l’or tout de suite ?
Un autre enjeu du
moment reste la sauvegarde de la langue, une question remis toujours à plus
tard. Or, suites aux bouleversements du monde actuel, la préservation de la
langue continue d’être un souci pour tous les peuples. En Afrique, on peut même
affirmer la faible pénétration de la langue dans le système éducatif est l’un
des obstacle au développement. Le cas le plus patent est le portable qui offre
aujourd’hui plusieurs services de toute nature mais ces services sont à peine
accessible aux population dont le Français n’est pas leur langue de travail. En
1994, la France n’a pas été hésiter à vola loi Toubon pour contrer les assauts
repetés de la langue anglaise dans le milieu professionnel.
Pour une fois où l’occasion
et l’opportunité s’est présenté à nous, la constitution de la V éme République
presque muette sur ce point (affirmant snas protéger « la liberté d’utiliser
sa langue ») oubliant que les langues se livrent à l’interne comme à l’internationale
à une sorte d’évolutionisme linguistique.
La constitution de la V
éme Republique aurait dû nous donner notre indépendance linguistique et aurait
pu par ce acte ouvrir les technologies au million de non francophones
burkinabé. Inutile de dire que le goût est inachevé du fait qu’il n’est pas suffisamment
assaisonné avec l’esprit de l’insurrection laquelle visait non pas des
individus mais l’ensemble du Système.
« Si tu veux te faire des ennemis, dis ce que tu penses » disait feu Norbert Zongo et avant lui d'autres libres penseurs comme Martin Luther et Ghandi. Ce sont ces ennemis que moi j'aime, ils me permettent de mettre des noms et des visages sur les micaschistes (un caillou) et les chlorophylliens (plante qui rejette le O2) qui refusent l'oxygène de la liberté d'expression répandue par nos efforts. Tous ceux qui entament leur marche vers l'avenir radieux de la démocratie véritable ne manquerons pas de buter contre le désir de demeurer sous le joug de la domination et des œillères du silence. L'histoire nous enseigne qu'ils ont toujours tort à l'image des Harkis en Algeie.
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